Comme déjà indiqueé, 60% de la surface de la Citadelle est composé d’herbe.
Si on veut que cette pelouse calcaire ne se dégrade pas d’avantage, ne tonte régulière sera nécessaire.
On a opté pour la méthode la plus écologique, les Moutons, Daims et autre chèvres.
Ces animaux utiles et très doux peuvent faire partie de votre visite au fort.
Certaines de leurs zones sont ouvertes au public et vous pouvez même pénétrer leur enclos. Tous nos animaux sont en semi-liberté. Si ils ont envie de vous approcher,ils peuvent. Si ils ont plutôt envie de rester dans leur coin à l’abri, protégés des regards indiscrets, ils trouveront leurs petits coins tranquilles.
Notre apiculteur Hamdi fait butiner ces abeilles dans les multiples acacias présents sur le site pour un excellent miel. Régulièrement, vous pourrez le voir à l’œuvre à la hauteur de la Lunette de Berlaymont.
Le mouton ardennais roux : une race locale réputée depuis plusieurs siècles
Le mouton ardennais roux connaît un engouement remarquable. Bien que classé parmi les races qualifiées de menacées, elle est actuellement à l’AWEOC (association wallonne des éleveurs d’ovins et caprins) la 2e en importance (après le Texel), tant au niveau de la taille du cheptel wallon inscrit au livre généalogique qu’au niveau du nombre d’éleveurs.
Historique
Le mouton ardennais peuplait les troupeaux du Sud de la Meuse, des Ardennes françaises et de l’Eiffel allemand. Sa population a régressé au fur et à mesure de la plantation progressive d’épicéas, surtout au XIXe siècle. Il a disparu totalement de l’Ardenne fin des années 50. Quelques exemplaires ont heureusement été sauvegardés en Flandre, où ils portent le nom de « Ardense Voskop ».
Par excellence, ce « mouton Ardennais » fait partie intégrante de notre patrimoine vivant.
Un grand nombre de peintures et de textes fort anciens en sont les preuves irréfutables.
C’est probablement sur les tableaux du peintre belge Eugène-Joseph Verboeckhoven que nous le retrouvons le plus souvent. Ce peintre animalier vécut de 1799 à 1881 et le représentait à cette époque exactement comme nous pouvons encore le voir aujourd’hui.
De même, au cours des siècles, la « littérature » ancienne vantait déjà à l’étranger la qualité exceptionnelle de la viande de notre mouton ardennais.
« Le roy de France aime extrêmement le mouton d’Ardenne » (lettre du 11/09/1765)
« Le mouton fait la richesse de l’Ardenne » (lettre du 14/06/1777)
« Mon cher Prieur, quand j’ai dit qu’on concerveroit le troupeau de Gemelle, ce n’est pas pour faire passer ici à Versailles les moutons en vie, mais pour les faire tuer à Bouillon et les envoier ici par la poste de Sedan pour le Service de la famille Roiale. Vous le direz à Dom Chrysostome d’en envoier 25 des meilleurs, en vie bien entendu, à Dom Basile à Bouillon qui recevra mes instructions pour les faire passer ici. Il enverra la même quantité à chaque quinzaine. Il peut compter qu’ils lui seront bien payés. Mais il faut avoir l’intention de lui envoier les meilleurs. Le Roy aime extrêmement le mouton d’Ardenne et si ceux que nous enverrons sont goutés, cela peut faire grand bien. » (lettre du 16/09/1765)
Le daim est un animal de taille moyenne. Ils mesurent de 15 à 165 cm de longueur et leur poid est de 60 kg en moyenne.
Sa robe est habituellement fauve-roussâtre, tachetée de blanc en été, brune en hiver, mais peut aller de blanc au presque noir.
À l'état sauvage, le mâle vit en petits groupes séparés. Mâles et femelles se rassemblent pour le brame ou raire qui se tient fin octobre-début novembre. Le son émis alors par le daim est un genre de râle guttural, comme le cerf, mais beaucoup moins impressionnant.
Agiles et rapides en cas de danger, les daims peuvent courir à 25 km/h en vitesse de croisière, et jusqu'à 48 km/h en moyenne sur un sprint, avec des pointes à 70 km/h sur de très courtes distances (il est toutefois moins rapides que ses cousins les chevreuils et les cerfs, car il est naturellement moins musclé que ses derniers
Le daim est essentiellement herbivore ; il se nourrit d'herbes, de pousses, de feuilles, de glands, de châtaignes mais également de fruits, de baies et bourgeons. L'hiver, il mange du lierre, des ronces, du gui, des écorces, des genêts et des graminées sèches (foin).
Les daims d'Europe sont originaires du sud-est du bassin méditerranéen de la Turquie au sud-est de la France (Bouches-du-Rhône, Var et au sud des Alpes-Maritimes), mais ont été implantés dès l’Antiquité sur tout l'autre pourtour méditerranéen (dont le Sud-Centre de la France : Héraut, Aude, Pyrénées Orientale), ainsi qu'en Espagne et globalement introduit dans toute l'Europe. En France, les daims sont depuis longtemps considérés comme des animaux d’ornement et sont les hôtes des différents parcs, zoos et jardins.
De nos jours, le daim est un animal d'agrément, selon la législation française3. Un particulier a la possibilité de détenir chez lui un couple ou un petit groupe de daims (jusqu'à six individus adultes, mâles ou femelles), avec une simple autorisation délivrée par la préfecture du département concerné4. Cet animal a besoin pour son épanouissement, d'un terrain clôturé de 3 000 m² au minimum, car il reste toujours semi-sauvage, même s'il s'apprivoise mieux et s’adapte plus facilement à l'homme et aux enclos que les autres espèces de cervidés.
La race Apis mellifera mellifera mieux connu sous Abeille noir a connu, il y a environ 8.000 ans, une extension rapide similaire à celle que l’on a pu observer à une époque plus récente. Pendant la première période chaude postglaciaire, des essaims ont progressé vers le nord et vers l’est, traversant toute l’Europe des Pyrénées à l’Oural et s’aventurant plus loin vers le nord qu’aucune autre race. Il est certain que pendant la période des grands froids, aucune abeille n’a pu survivre entre les Alpes, les Carpates et l’immense glacier qui couvrait le nord de l’Europe. La bande de terres entre les deux était couverte d’une toundra sans arbres, balayée par de terribles vents secs et glacés. La seule possibilité de survie était à la côte méditerranéenne et probablement, comme pour les hommes, dans quelques régions du sud-ouest de la France.
L’ABEILLE NOIRE À L’OUEST ET AU SUD
Dans la partie ouest de la zone couverte par cette abeille, l’usage des ruches mobiles semble avoir une beaucoup plus longue tradition. On a découvert une ruche en osier au cours de fouilles à Feddersen Wierde (53,663°N, 8,543°E), un village de la côte de la Mer du Nord non loin de l’embouchure de l’Elbe. Cette découverte qui date du premier siècle de notre ère montre qu’à cette époque primitive, l’apiculture faisait déjà partie de l’économie rurale. Les paniers de paille, typiques des pays germaniques, étaient utilisés vers la même époque car ils furent importés dans les Iles Britanniques par les Angles et les Saxons aux 5e et 6e siècle.